❝ NYMPHADORA MAGDA THADEUS

nom complet ∞ Nymphyndora, dites Dora' pour ses proche, Magda Thadeus. Elle a été la fille du chef de son clan, un clan de barbare venant du sud. Elle a été ensuite promise en épouse à un dirigeant d'un autre clan barbare en négociation de paix. Son clan a été décimé lors d'une bataille et le reste à essayer de survivre en allant en Armorique. Ils se sont fait prendre et dissout au quatre coin du Royaume de Bretagne. Nymphadora a été promise comme servante ou prostitué a un noble d'Orcanie mais ne sait pas vraiment lequel. Son nom, son rang, ne valent rien hormis sa condition inférieur de sauvageonne.âge ∞ dix-neuf ans origines ∞ Elle a été trouvé dans le sud de l'Armorique, mais elle viendrait d'encore plus loin dans le sud. religion ∞ Cela se rapprocherait le plus de la tradition avalonienne métier ∞ Prostitué, sinon elle sera reléguée en servante groupe ∞ Partisans de Torreth Leodelant

histoire du personnage ∞
Je ne suis pas une sauvageonne comme on aimera le prétendre à la cour de ces nobles. Je ne suis pas assoiffée de sang et de guerre, la trahison et le non savoir-vivre ne coule pas dans mes veines. Je suis Nymphadora Magdalena Thadeus, fille de Klaus Morgan Typhran Thadeus. Nous étions un clan nombreux, nous vivions en paix, dans un pays où le soleil ne laisse jamais la place au flocon blanc. Nous étions un peuple de paix, tant que l'on nous menaçait pas. On scellait les traité et la paix par accords et non par les armes. Nous étions sans doute moins sauvages que la plupart des hommes qui vivent dans ce pays où je viens d'entrer. Je n'étais pas une sauvageonne, mais vous m'avez créé. Vous avez fait venir la soif de vengeance, cette tristesse de la perte, ce vide de repère, je ne suis pas une sauvageonne. Je ne suis pas comme vous, et ça, vous m'en faites payer le prix en m'appelant catin, en voulant offrir mon corps aux désirs non réfréné de vos hommes. Vous murmurez depuis ma capture que je n'ai été élevé que pour cela, j'aurais été vendu au premier passant par mon père. C'est faux, j'ai été destiné à épouser Viggo Demetrius, j'ai été destinée à lui concevoir un héritier, à amener la paix entre nos peuples. Mon père ne m'a pas vendu, il m'a donné un sens dans les années à passer.

Dora', ma soeur, cesses de te disperser ainsi. Vas donc te laver et enlever la poussière de tes cheveux, notre père ne devrait pas tarder à te réclamer à ses côtés. Lâchant la bride de ma monture, je soupire sans répliquer pour autant, laissant l'homme derrière moi ramener mon cheval plus loin et le desceller alors que je me joint à la marche de mon frère aîné. Nous remontant jusqu'à nos logements, alors que les femmes qui s'occupent de moi viennent à notre rencontre. Dis moi encore comment est-il... Je murmure en laissant les femmes délacer les liens qui retienne les peaux de cuir qui recouvre mon corps. Leurs doigts s'agitent avec sureté, sans être brutaux, alors que je me laisse entièrement faire écoutant encore une énième fois la voix lointaine de mon frère me conter ses victoires, son physique, sa force et tout le reste. Enfin nue, je me laisse laver mes pensées perdues de nouveau dans ce futur époux, ce futur homme qui m'est destiné. Même les brosses dans mes cheveux pour une fois ne me font pas grimacer tant je suis absorbée. Lavée, j'enfile de nouveaux vêtements, tressant mes longs cheveux sous le regard attentif de mon aîné. Tu es magnifique. Et tu n'as rien à craindre de cet homme, même pour la paix notre père ne t'aurait jamais promise à un homme violent et dangereux pour toi, sois en certaine. Je sourie doucement, avant de relever la tête me sentant réellement insignifiante face à la hauteur et l'imposante musculature de mon frère. Mais je vais devoir vous quitter... Et c'est cela que je crains, bien plus que les autres dangers qui pourraient m'attendre. Il rit et j'hésite un instant avant de sentir sa main glisser le long de ma joue. Son souffle se répercutant sur mon visage. Ma chère petite soeur... nous nous quitterons seulement pour mieux nous retrouver au cours des saisons... Nous quittons la demeure de bois qui fait mes appartements nous dirigeant entre nos semblables jusqu'à la hutte de notre père, celle-ci ayant beau être grande, semblant bien petite avec les quelques personne rassemblée dedans...

La paix n'avait duré que deux années. Deux années que j'avais quitté ma famille pour vivre dans un peuple si différent de chaque coutume, si décalé de nous. Deux années à apprendre à m'adapter, à comprendre, à ne rien regretter. La paix n'avait duré que deux ans avec qu'un peuple de l'Est ne débarque. Nous faisant perdre du terrain, nous forçant à abandonner nos maisons, nos terres et nos jardins, nous forçons à monter à cheval à prendre la route pour les distancer. Fuir. Nous battre et fuir. C'est ce qu'est devenu notre quotidien entre vingt-trois mois, perdre des hommes, abandonné les plus faibles qui ne peuvent nous suivre. Je commence à perdre le compte des milliers de pieds qui nous séparent de notre point de départ. J'ai arrêté de me dire qu'on reviendra. Certains oui, mais tous, je n'en suis plus sure. Chaque semaine, qui passent semble être toujours plus lourde, alors que monter à cheval devient de plus en plus difficile pour moi, je crains d'être laissé à mon tour sur le côté. A une mort certaine. Moi et mon bébé. Non, Chlor m'a dit que jamais mon mari ne me laisserait. Pourtant plus les jours passent et moins j'arrive à tenir à l'aise à dos de cheval alors que mon ventre semble sur le point d'exploser. Mon dos souffre, parfois je ne sens même plus mes pieds, je ne songe qu'au soir de repos, lorsqu'on dresse un campement pour laisser les chevaux reprendre de l'énergie. La druide m'a dit que c'était pour bientôt... Que notre fils pourrait bientôt voir les lueurs du jour. Cela me permet de tenir, malgré tout...

Leurs disputes à mi-voix me fait ouvrir les yeux difficilement, alors qu'autour de moi tout est trop flou, tout est trop lointain. Je reconnais la voix furieuse de Chlor et celle de Viggo, la voix féminine devant être celle de la guérisseuse. J'essaye de me redresser alors que mes entrailles me brûlent si vivement que ça en devient inacceptable. Je gémis légèrement interrompant d'un seul coup les paroles alors que les mouvements se rapprochent. Comment te sens-tu ? As-tu repris un peu de force ? Hochant légèrement la tête face aux questions de la femme, ma main se pose sur mon ventre beaucoup trop plat, l'inquiétude du changement à ne plus avoir mon fils protéger en moi. Viggo comprenant mon geste passe sa main dans mes cheveux avec une quasi douceur. Il dort un peu plus loin ma dame. Je suis désolé d'ainsi te presser, mais nous devons reprendre la route... je ne peux plus retarder notre départ, te savoir éveiller va propulser tout le monde sur le point de départ. Nous devons nous hâter, nous avons perdu du terrain... Incompréhension, alors que Chlor hoche la tête avec vigueur, se fichant du regard noir de mon époux. Mais je comprend alors que Chlor n'y est pour rien sur l'avancer de nos ennemis. Me redressant légèrement je me sens pourtant incapable de me soulever, et la druide semble être aussi de mon avis. Contre tout attente, je sens les bras de Chlor se glisser sous moi et me soulever avec souplesse et douceur, quittant notre tente vers mon cheval déjà atteler. Dame, le temps que vous repreniez des forces, je gardera l'enfant contre moi, ne vous en faite pas je le défendrais au prix de ma vie... Protestant vivement, bien qu'incapable de réellement bien tenir assise sur mon cheval la main levé en signe de silence de Viggo me fait m'arrêter. Et Chlor monte derrière moi me soutenant pour ne pas tomber alors qu'en quelques minutes nous sommes déjà en route, les derniers s'occupant de plier ma tente avant de nous rejoindre. Et nous quittons le lieu merveilleux de la naissance de notre fils, alors que je prend conscience de notre exil permanent et du reste. Je pensais qu'à la frontière de L'Armorique nous serions en sécurité ... Je me rend en effet compte que c'est à onze pieds de la frontière que nous nous étions arrêté en catastrophe sous mes cris de douleurs... Nous l'avons cru aussi... mais... nous allons devoir passer la frontière... et prier la Déesse et le Cornu de nous préserver.

Nous avons chevauché des nuits entières, contournant d'abord la frontière à seulement un pied de distance. Essayant en vain de trouver une solution. Quel peuple faisions-nous ainsi blasphémé de notre force, exilé de nos terres, fuyant... Mon fils emmitoufler dans des couvertures, logé contre ma poitrine où chaque journée de cheval je passais à le sentir respirer contre moi. Et nous avons du passer la frontière. A partir de ce moment-là, nos jours étaient comptés. Nous ne dormions plus que d'un seul oeil, vivant comme des paria, des rôdeurs en faute. Le froid décimant nos hommes, autant que la fatigue. Puis il y a eu ces hommes, les soldats Armoricains nous encerclant nous divisant. Je me souviens de cette nuit là où mes femmes et moi étions allé nous nettoyer. J'ai entendu au loin les cris d'alertes, les coups de fer alors que Chlor débarquait à cheval pour nous dire de fuir. Nous avons fuit. Non elles ont fuit alors que moi je suis resté impuissante essayant de rejoindre le campement où mon fils imbaptisé dormait près de mon époux. Je n'y suis pas arrivé, la dernière chose que j'ai vu étant les flammes et la sensation d'une coulée douloureuse sur ma temple tandis qu'un homme recommençait avec un coup plus fort me faisant sombrer.

Les jours s'écoulent et se ressemblent. Le froid hivernal comme je n'ai jamais connu, l'inconfort de ce sol, les bruits si effrayant. Les jours deviennent des semaines et chaque fois le froid devient plus mordant alors que je devine sans difficulté que nous nous enfonçons dans le Nord. Que je m'éloigne de mon passé. Observant la route et les chemins que ces hommes empruntent, je fixe derrière ces barreaux les arbres. La lune au-dessus ne m'apprenant rien de différent. Toujours le même ciel, la même terre, mais un froid plus mordant. Hier un homme que je pourrais dire généreux ma jeté une fourrure à la figure, pour ne pas que je crève de froid a-t-il dit. Mourir de froid, serait-ce vraiment si horrible ? T'es une catin c'est ça ?! T'as du faire quelques chose de vraiment mal pour que même tes semblables te rejettent, non ?! La voix à côté de cette cage de fer me donne envie de vomir, alors que je reste recroquevillé sur moi-même sans bouger. Non, r'gardes la couleur d'ses ch'veux... les prostitués du Sud de l'Armorique sont plutôt brunes, ils les font venir du Nord... Elle doit être une druide... où je n'sais quoi, plus dans l'sud... hein ? Je ne réponds rien, fixant la route derrière eux. Qu'avez-vous fait de mon fils et de mon époux ? Un léger silence suit alors qu'un rire moqueur me fait refréner un frisson. Parce qu'elle était mariée la catin ?! Aucune idée, nous on s'est occupé de récupérer le plus d'esclaves ou de prostitués et on est partis... sans doute mort ! Dis toi qu'où on t'amène, y'en a plus d'un qui te fera un bâtard entre les cuisses ! Je reste prostré dans la même position, ma visage à l'ombre les empêchant de voir mon dédain et pourtant mes larmes brûlantes déferler. Monstres. Bêtes, animaux sauvages.