La salle à la polychromie chaude et chaleureuse était vaste et sans aucune barrière, chaque escaliers menaient à un endroit différent, chaque endroits s’élevaient dans la bâtisse pour donner lieu à une pièce. Ouverte et lumineuse, c’est comme cela que l’ont décrivez le salon familial des Maclean. Au cœur du château, la pièce faisait office de réception pour les convives de prestige, les seuls gens de basse naissance ayant l’opportunité d’y pénétrer été les gens au service des Maclean. Au centre de l’endroit empreint de luxure, se trouvaient tous les enfants de la famille écossaise, se démarquait des autres l’aîné par sa taille et son charisme, c’était aussi le seul qui posait avec son épée, à sa droite le second né à l’allure renfrognée, à sa gauche le ténébreux Owein, le garçon au caractère indocile. Etait là aussi les jumeaux, le portrait de l’autre sous toutes les coutures et au milieu des deux êtres identiques, Trystan, qui par son corps engourdit par l’immobilité, ne cessait de répliquer, négocier, manipuler dans l’espoir qu’on lui laisse l’opportunité de se défaire de cette ingrate posture qui perpétuer déjà depuis deux heures, à ses pieds le petit dernier qui gigoter plus qu’un poisson entre les pattes d’un ours.
«
J’en ai plus qu’assez, je m’en vais ! » S’exclamait Trystan épuisé, mais alors qu’il allait s’enfuir, son aîné posa deux énormes mains sur ses épaules et le maintenu à sa place, c’est le visage figer qu’il avait réussi à articuler. «
Bouge ne serai-ce qu’un cheveu, et tu ne reverras plus le monde extérieur jusqu’à ta majorité. » Le petit n’osa même plus respirer après la réplique de son frère. Le peintre à l’œil vif et aux traits aiguisés, tripotait sa moustache en observant les garçons scrupuleusement avant de se remettre à son œuvre pour le moins contrarié par le remue-ménage des petits nobles.
Un peu plus de la moitié de l’œuvre achevée que l’artiste congédia les trublions, le petit dernier était devenu infernal vers la fin et braillait jusqu’à ce que sa sœur daigne s’occuper de lui, Trystan n’avait osé s’agiter mais n’avait pas renoncé car ses protestations n’avaient cessés dès lors que son frère l’avait infligé de sa menace qu’il trouvait démesurée par rapport à ce qu’il subissait. Seul Owein avait partagé la cause de Trystan qui pourtant ne le portait pas dans son cœur, Gabriel, le premier né, avait beau se répétait, la famille n’était pas réputer pour sa patience, et chacun reprit ses activités non sans ruminer pour les plus caractériels d’entre eux.
L’enfant surnommait, la terreur, grimpait les marches de marbre jusqu’à ses appartements où il eut la joie de découvrir une lettre scellée du sceau des Percereth, le brun le brisa et développa le parchemin où l’écriture fine de Morven se dessinait. Pêcher ? Vraiment ? Il n’avait jamais essayé, la chasse avait été sa seul initiation à la barbarie qui menait à la survie, puis partager la passion de son ami lui ferait à coup sûr plaisir. C’est sans réfléchir plus longtemps qu’il délaissa ses habits luxueux dû à son rang pour des plus confortables adéquats à sa sortie en forêt, lieu de rendez-vous donnait par Morven.
En enfilant ses bottes de cuir, il y glissa une dague, objet qu’il ne quittait jamais, elle le bordait même dans son sommeil caché sous un oreiller de plume. Il se mit à plat ventre sur le sol et tendit le bras pour attraper sous son lit un arc, dans un soupire il fit glisser son tabouret de bois près de son armoire, monta dessus et chopa son carquois ainsi que cinq flèches. Peut-être pourra-t-il attrapait un lièvre sur la route ! Avant de filer il prit soin d’écrire trois lignes sur l’objet de son absence et signa par ses initiales avant de s’éclipser sans qu’aucun gardes de la famille ne le questionne ou ne l’arrête, comme trop souvent, car sous exigence du Duc de Roussay, son fils devait être surveillé plus que les autres pour cause de ses sorties fortuites ou ses prouesses malicieuses qui mettait la famille dans l’embarras.
Sans se soucié une seconde des dangers impliquant ses faits et gestes, c’est penaud qu’il s’aventura en dehors du château familial pour s’immiscer à la lisière de la forêt. Le temps était frisquet mais le ciel découvert, rien ne présagé averse tumultueuse ce qui était bonne chose pour son expédition au fin fond de la forêt avec son ami. En voyant le chemin se garnir de verdure, il pouvait déjà visualiser la vaste et énigmatique forêt enclin aux étourdis à s’égarer dans ses profondeurs ténébreuses mais Trystan connaissait chaque recoin, chaque bestioles et flores toxiques, dont plusieurs âmes ont succombé après s’y être seulement approché de trop près.
En suivant des traînés pourpres, l’enfant perplexe marcha tout le long à cadence plus lente que celle qui l’avait utilisé pour quitter sa demeure. En entendant une voix, il releva la tête et ses lèvres s’étirèrent en un franc sourire. «
Morven ! Tu as vu ? » Il désigna le sol des yeux. «
On dirait du sang, et pas celui d’un vulgaire lapin il y’en a beaucoup trop pour cela, tu crois qu’on devrait aller voir ? » Sans même l’acquiescement de son ami, les pieds du petit Maclean s’étaient par eux-mêmes conduit vers la source de sa curiosité. Ils s’enfonçaient peu à peu dans les bois, jusqu’à ce que le plus jeune entende un gémissement. «
C’est un loup. » La fascination était clairement ponctuait dans le grain de sa voix, la bête se trouvait coucher entre un ruisseau qui fut imprégner de son sang à en devenir pourpre et des brindilles couverte de mousse. «
Ce n’est pas l’œuvre d’un homme, il y’a des marques de morsures. » Il regardait impassible, dissimulant son chagrin pour la mort sanguinolente de l’animal. Son frère Owein disait qu’il ne fallait jamais éprouver de la tristesse ou de remord après une chasse, sinon ont passé pour un faible, une fillette et il n’en était pas une. «
Viens, on part sinon la chose qui l’a tué va venir nous rendre visite. » Il sortit de son carquois une flèche, par pure prévention et partit à l’opposé de la scène de crime.
«
Tu sais où tu veux aller ? Je ne connais pas vraiment d’endroit propice à la pêche. » Disait-il sur le ton de la discussion, essayant d’éponger leur découverte macabre.